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ONU | Un an après le début de la crise, les Burundais continuent de fuir le pays, selon le HCR

Un an après le début de la crise au Burundi, près de 260’000 personnes ont fui vers les pays voisins et des milliers d’autres pourraient les rejoindre d’ici la fin de l’année si une solution politique n’est pas trouvée pour éviter une guerre civile, a déclaré vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Article publié sur le site de l’Organisation des Nations unies (ONU), le 22 avril 2016. Cliquez ici pour lire l’article sur le site de l’ONU.

«Les gens continuent d’arriver dans les pays voisins, mais en plus petit nombre au cours des dernières semaines, alors qu’il devient plus difficile de franchir les frontières. Beaucoup de demandeurs d’asile ou de nouveaux arrivants signalent des violations des droits de l’homme au Burundi, y compris la torture, la violence sexuelle, la détention arbitraire, l’intimidation, le recrutement forcé par les milices, les meurtres et l’extorsion», a dit un porte-parole du HCR, Leo Dobbs, lors d’un point de presse à Genève.

«À ce jour, 259.132 personnes ont fui le pays, et notre réponse humanitaire se base sur une estimation d’environ 330’000 réfugiés d’ici la fin de l’année», a-t-il ajouté.

Selon le HCR, la poursuite du soutien international est nécessaire pour aider à réduire les tensions et encourager un dialogue inclusif. Alors que des retours en masse dans le pays ne sont pas prévus dans un proche avenir, le HCR prévoit au cours de l’année à venir de mettre davantage l’accent sur l’éducation pour les enfants et les jeunes, et d’encourager les réfugiés à devenir autonomes.

Le HCR a besoin de 175,1 millions de dollars pour ses opérations concernant la crise au Burundi cette année mais n’a reçu que 47,8 millions de dollars à ce jour. «Cela signifie que nous avons du mal à fournir des choses de base telles que des abris, des articles ménagers et des latrines», a dit M. Dobbs.

Pendant ce temps, l’aggravation des conditions économiques au Burundi pourraient exacerber la situation, alimentant de nouveaux déplacements et rendant les conditions de retour moins favorables. La plupart des réfugiés et des milliers de déplacés internes ne rentreront probablement pas chez eux dans les conditions actuelles, selon le HCR.

Mais pour les Burundais qui se trouvent en Tanzanie (135’941 réfugiés), au Rwanda (76’404), en République démocratique du Congo (22’204) et en Ouganda (24’583), les conditions d’exil sont dures et de nouvelles arrivées rendraient leur vie encore plus difficile.

«Ces pays continuent d’accepter généreusement les gens, en dépit des restrictions en termes d’espace et des problèmes de capacité. Mais ils auront besoin d’un soutien international accru pour accueillir plus de gens. Nous exhortons les pays hôtes à garder leurs portes ouvertes et les bailleurs de fonds à poursuivre et à renforcer leur soutien», a dit le porte-parole du HCR.