Renvois | Criminalisation, contrainte, mesures de force. Et si on s’arrêtait pour réfléchir ?
Oui, il y a problème, si des criminels peuvent s’installer en Suisse à la faveur du droit d’asile. Mais soyons sérieux, derrière cette caricature, constamment avancée pour justifier des mesures de contrainte toujours plus excessives, se cache une toute autre réalité. Celle de réfugiés déboutés qui ne demanderaient pas mieux que de vivre normalement, mais que l’on pousse au désespoir et parfois à la faute en les condamnant à la précarité, après avoir minimisé les dangers qui les attendent dans leur pays. Les autorités peuvent bien se plaindre des «difficultés d’exécution». Elles sont elles-mêmes responsables des impasses qui les inquiètent. Quelques éléments d’analyse.