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20 Minutes | Un demandeur d’asile a menacé de se jeter du haut d’un toit

Un demandeur d’asile a menacé de se jeter du haut d’un toit d’un centre d’hébergement pour migrants dans l’Ouest lausannois jeudi après-midi. La police a maîtrisé le jeune homme.

Article de Côme Gallet (20 Minutes / ats), paru dans 20 Minutes le 2 mai 2013. Cliquez ici pour voir l’article.

Il voulait parler à un responsable

Ce ressortissant syrien menaçait de sauter dans le vide s’il ne pouvait pas parler à un responsable politique. Le demandeur d’asile avait reçu récemment une décision de non entrée en matière de l’Office fédéral des migrations (ODM). Ce cas Dublin devait regagner l’Italie, pays par lequel il avait transité avant de gagner la Suisse, ont précisé jeudi la police vaudoise et l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM).

La police et les pompiers ont mis en place un important dispositif, installant un coussin de sauvetage dans la cour intérieure, au cas où l’homme se jetterait dans le vide. Les policiers d’élite, le Détachement d’action rapide et de dissuasion (DARD) de la gendarmerie, et la cellule de négociation ont été engagés.

Malaise sur le toit

Ils ont rapidement pu entrer en contact avec le désespéré. Mais peu après 16h00, alors qu’il se trouvait sur le toit depuis 13h30 environ, l’homme a fait un malaise, ce qui a permis aux policiers de le secourir. Les ambulanciers l’ont immédiatement pris en charge et conduit au CHUV. Ses jours ne sont pas en danger, a indiqué la police.

«Il était assez agité. Il faisait chaud et il n’avait rien à boire. Il s’est effondré, et est resté inconscient un moment», a expliqué Philippe Jaton, porte-parole de la police vaudoise. Le requérant a été étendu sur une civière, puis descendu du toit par la grande échelle des pompiers.

Le bâtiment de l’EVAM sert à donner des cours aux requérants d’asile. Le migrant y suivait des cours de français. Il était hébergé ailleurs dans le canton.

Les témoins de la scène choqués

«Cette personne ne parle pas français», explique, choquée, une employée qui se trouve dans un bâtiment juste en face du centre de requérants. «Quand il est arrivé, je l’ai d’abord entendu hurler. Il se trouve en haut de cet édifice où les demandeurs d’asile peuvent recevoir des cours de français, explique-t-elle. Il avait beaucoup de papiers dans les mains au moment où il est monté sur le toit, aux alentours de 12h30.»

Selon ce témoin direct des évènements, les hommes du DARD (Détachement action rapide et dissuasion) ont tenté de monter sur le toit peu avant 16 heures. C’est alors que le requérant d’asile a couru et s’est retranché sur le rebord de la toiture. Deux hommes sont restés à proximité afin d’entamer le dialogue et d’essayer de raisonner le jeune homme.