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Documentation

Livre | Migrations, exils, errances et écritures

Le roman, le cinéma et le théâtre s’emparent aujourd’hui des thèmes de la migration et de l’exil. Un collectif récent dresse un panorama de différentes formes d’expression qui inscrivent ces questions dans l’imaginaire contemporain.

Livre dirigé par Corinne Alexandre-Garner et Isabelle Keller-Privat.

livreRésumé:

Ecrire les migrations, les errances et les exils, c’est se tourner vers les problématiques des déplacements et des passages. Se pose alors la question de la définition de l’écriture migrante, définition nécessairement mouvante selon que l’on s’intéresse aux artistes qui choisissent la problématique de l’exil pour mettre en scène un questionnement identitaire ontologique ou à ceux qui, ayant eux-mêmes subi ou choisi l’exil, transforment leur propre exil en un exercice d’espoir dans un double mouvement mnémonique et didactique. Qu’il s’agisse d’une littérature de migrants ou sur les migrants, d’exils politiques ou d’exils imaginaires, l’esthétique de la migrance se construit dans la fracture et dans la perte pour réaffirmer le droit à la vie à travers une nouvelle éducation du regard : celui du sujet sur lui-même et sur l’autre, celui de l’autre sur l’étranger. Dès lors l’exil ne saurait se concevoir simplement comme une expérience purement physique et accidentelle, mais devient la condition même de notre relation à autrui, bouleversant les frontières commodes entre le dedans et le dehors. L’expérience de l’exil conduit ainsi le sujet à hanter les marges du langage, à s’ouvrir à d’autres langues, pour devenir cet « hôte […] dont le métier est de demeurer vulnérable à de multiples présences étranges, qui doit garder ouvertes à tous les vents les portes de son logis du moment ».

Lire également la recension de Anna Lushenkova, publiée sur La Vie des idées, le 2 janvier 2014. Cliquez ici pour lire la recension sur La Vie des idées.