Voix d’Exils | «Il faut vivre ses rêves»
Trois artistes en exil exposent leurs œuvres en Valais
Trois personnes, une seule nationalité, un seul art. Gita Soroush, Mitra Bahreini et Ardashir Zand sont trois peintres d’origine iranienne qui ont exposé leurs tableaux à la galerie de la Treille à Sion du 20 au 30 août dernier. Les rédacteurs de Voix d’Exils sont allés à leur rencontre.
Billet publié sur le site Voix d’Exils, le 7 octobre 2014. Cliquez ici pour lire le billet sur le site Voix d’Exils.
[caption id="attachment_19290" align="alignright" width="300"] Tableau de Gita Soroush Photo: la rédaction valaisanne de Voix d’Exils[/caption]
L’exposition «Rencontres d’ici et d’ailleurs», qui célèbre la diversité culturelle, a permis à trois peintres de nationalité iranienne d’accrocher leurs toiles au milieu de celles d’autres artistes et de partager avec le public leur regard sur le monde, largement inspiré par leur expérience de l’exil.
Gita Soroush est autodidacte. C’est seule qu’elle s’est mise, il y a sept ans, à développer son talent. Elle raconte: «Quand je peins, je me sens bien, je suis heureuse. J’avais cela en moi depuis mon jeune âge, je pense que c’est un don du ciel. J’ai toujours voulu m’exprimer par la peinture, même si, sur conseil de ma famille, j’ai d’abord orienté ma formation vers le design industriel».
[caption id="attachment_19291" align="alignleft" width="300"] Tableau de Mitra Bahreini. Photo: la rédaction valaisanne de Voix d’Exils.[/caption]
La trajectoire de Mitra Bahreini est différente. Elle a passé dix-sept ans à l’Université des Beaux-Arts en Iran avant de consacrer sa vie à la peinture. Elle a exposé deux fois en Iran et à plusieurs reprises à Lausanne. Inspirée par toutes sortes d’expériences imaginaires, Mitra admire particulièrement l’artiste Gauguin. Pour elle, «Un beau tableau est celui qui est en harmonie avec ton inspiration». Le tableau qu’elle préfère parmi ceux qu’elle a réalisé est «Ninoufare», le portrait d’une jeune femme très travaillé sur le plan des couleurs et de la luminosité.
Ardashir Zand peint depuis son enfance, mais ses parents ne voyaient pas la peinture comme un métier d’avenir.
[caption id="attachment_19293" align="alignright" width="300"] Tableau de Ardashir Zand. Photo: la rédaction valaisanne de Voix d’Exils.[/caption]
Il a donc abandonné sa passion dans un premier temps pour obtenir un doctorat en santé publique. C’est lorsqu’il est obligé de quitter l’Iran, pour des raisons politiques, qu’il renoue avec la peinture. Il obtient un diplôme de Bachelor en Beaux-Arts en Australie. En Suisse depuis 2009, il s’exprime à travers la peinture et la sculpture dans son atelier qu’il surnomme «La Cage d’Or». Il a exposé à Genève, Zürich et à Sierre.
Gita, Mitra et Ardashir communiquent chacun, à sa manière, le même message : les rêves d’enfance sont trop précieux pour être négligés ou oubliés. Il faut les vivre.