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Comptoir

RTS, Vacarme | Dans la grande maison des requérants d’asile mineurs

Les adolescents qui arrivent seuls en Suisse sont de plus en plus nombreux. Près de 800 l’an dernier. Vaud est l’un des rares cantons à s’être doté d’une véritable structure d’accueil. « Vacarme » vous invite à découvrir leur quotidien, dans le Foyer MNA, situé dans le quartier de Malley à Lausanne.

Pour écouter ces magnifiques reportages proposés par Vacarme la semaine du 4 au 9 mai 2015, cliquez ici.

Les reportages

04.05.2015: Au foyer je me sens forte

[caption id="attachment_18010" align="alignright" width="233"]Bogovadja (Serbie). Photo : Alberto Campi Bogovadja (Serbie). Photo : Alberto Campi[/caption]

Pour atteindre sa chambre, Fadumo doit passer plus de 5 portes sécurisées. Munie de son badge électronique, elle appelle le Foyer des MNA (mineurs non accompagnés) « le coffre-fort ». Mais la jeune Somalienne qui vient d’obtenir l’asile et un permis B dit aussi: « Au foyer je suis bien, je me sens forte ».

Premières rencontres dans les trois étages dévolus aux mineurs, dans le quartier de Malley, au sud de Lausanne. Un foyer particulier où une dizaine d’éducateurs encadrent, en alternance, plus de 40 jeunes, venus d’une dizaine de pays différents.

05.05.2015: La vie c’est si difficile

Quand ils arrivent en Suisse, puis dans le canton de Vaud, les MNA (mineurs non accompagnés) peuvent se poser un peu. Souffler, après un voyage souvent long et traumatisant et face à un futur incertain : ils attendent une réponse à leur demande d’asile, au bout d’une procédure qu’ils ne comprennent souvent pas. Après une 1 audition au centre d’enregistrement de Vallorbe ou de Chiasso, ils sont convoqués pour un deuxième entretien des mois plus tard.

Comme Addiam, jeune Erythréenne, qui rentre tout juste de sa deuxième audition à Berne. Elle se raconte, dans sa chambre, sous les grandes images de Marie et Jésus : « La vie c’est si difficile pour moi ». Avant que Jacqueline Chamorel, l’infirmière, et Karim, éducateur, éclairent avec leurs mots la fragilité de ces mineurs non accompagnés.

06.05.2015: Plongée dans la langue française

Les mineurs non accompagnés accueillis dans le Foyer de Malley arrivent, le plus souvent, sans savoir un mot de français. Si les plus jeunes partent directement en classe d’accueil, la plupart – âgés de plus de 15 ans et demi – commencent les cours de préformation de l’Evam (Etablissement vaudois d’accueil des migrants). Certains se débrouillent très vite et parviennent à rejoindre les filières scolaires ou d’apprentissage.

Bienvenue dans la classe de Sarah Mennecier, avec Bereket, Mohammed, Yorusalem et Abraham.

07.05.2015: Un appart’ pour devenir adulte

A 18 ans, avec ou sans réponse à leur demande d’asile, les mineurs doivent quitter le Foyer de Malley et se retrouvent seuls. Au foyer, les éducateurs ont accompagné leur vie quotidienne, scolaire et administrative; ils étaient nourris, logés, soignés, structurés par la vie collective et entourés d’autres jeunes. Tout d’un coup c’est fini. Pour faciliter la transition, un appartement pilote a été loué. Trois jeunes y vivent, quelques mois, pour apprendre à se débrouiller dans le quotidien de la vie helvétique. Au micro de Vacarme, trois ados « devenus des hommes trop tôt », venus de Guinée Bissau, d’Ethiopie et d’Afghanistan, racontent leur vie au quotidien et leur solitude en Suisse.

08.05.2015: Des survivants, en équilibre fragile

Depuis deux ans, François Burland, artiste habité par les images de la Guerre froide et de la découverte spatiale de son enfance, accueille des mineurs non accompagnés. Ils viennent pendant quelques jours ou semaines participer à la création de ses bombes, fusées, ou sous-marin volant. Comme Mamadou, en train de construire l’exposition « Atomik Magik Circus » dans l’ancienne halle des abattoirs à La Chaux-de-fonds, devenu centre d’art contemporain.