RTS, Détours | Ces anonymes qui rendent hommage aux migrants
Des milliers de migrants clandestins ont perdu la vie en Méditerranée. Les naufrages se succèdent et se résument à des chiffres vite recouverts par d’autres informations.
En Espagne, en Italie, en Grèce, les pêcheurs, médecins, croque-mort, religieux ou simples habitants sont confrontés à la réalité de la tragédie. Emus ou révoltés, certains ont décidé de rendre une dignité aux disparus.
Tenter d’identifier les corps, leur donner une sépulture, contacter les familles, accompagner les proches ou documenter les événements est leur façon de refuser d’être les témoins passifs du drame qui se joue aux frontières de l’Europe. C’est le combat spontané d’anonymes pour rendre hommage à d’autres anonymes.
« Détours » leur a consacré trois émissions les 8, 9 et 10 avril 2015. Pour réécouter les émission, cliquez ici ou sur l’image ci-dessous.
Avec Saida Zha aux pompes funèbres de Los Barrios en Andalousie, Ildefonso Sena, journaliste à Tarifa, Efi Latsoudi, fondatrice de l’association d’aide aux migrants « Le village de tous » à Mytilène en Grèce, et Lino Tumbiolo, responsable d’une des principales coopératives de pêche en haute mer à Mazara del Vallo en Sicile.
Avec Domenico Asaro, dit Mimmo, pêcheur à Mazara del Vallo en Sicile, Roberto Ingarciola, armateur capitaine, Christos Manolelis, agent administratif et pêcheur amateur sur l’île de Lesbos, et Pavlos Pavlidis, médecin légiste à Alexandroupolis, en Grèce.
Avec Mehmet Serif Damatoglou, imam de Sidero près de la frontière gréco-turque, Marili Stroux, membre du collectif « Welcome To Europe » près de Thermi, Annalisa D’Ancona, Gianpiero Caldarella, Giacomo Sferlazzo et Luca Vitale à Lampeduza où le collectif Askavusa – « Pieds nus » en sicilien – a créé le Porto M, un musée autogéré dédié aux migrants.