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Signé Genève | De Wolfisberg à NoBunkers

Il y a deux mois maintenant que des requérants d’asile ont quitté  le foyer Les Tattes et les abris PC, qu’ils ont surnommés les bunkers,  pour protester contre leurs conditions d’hébergement . Ils ont occupé d’abord les étages et la terrasse du Grütli, notre Maison des Arts au nom symbolique de la Suisse profonde, puis ont été logés provisoirement par la ville à la Salle du Faubourg. La presse a rendu compte de leurs luttes sur le point d’aboutir, tout à l’honneur des négociateurs de la Ville, du Canton et des représentant-e-s du mouvement.

Texte de Maryelle Budry, paru sur Signé Genève, le 17 août 2015. Cliquez ici pour lire le texte sur le site Signé Genève.

wolifsbergComment cette communauté d’une quarantaine de requérants d’asile, des jeunes hommes originaires d’Afrique et du Moyen-Orient et de leurs soutiens ont-ils pu se nourrir?

De dons: des particuliers, des marchés  et des épiceries de la Plaine de Plainpalais, et d’une des meilleures boulangeries-pâtisseries de Carouge: Wolfisberg!

Chaque soir à 19 h, à la fermeture du tea-room de la Place du Temple, une femme vient avec un ou deux caddies et les remplit des pains, des pâtisseries et des sandwichs  invendus. Et vite, elle les apporte à la Salle du Faubourg transformée en dortoir et lieu de vie… Elle est accueillie par des cris joyeux «Mami No Bunker! Alors, tu nous apportes du robs (pain en arabe paraît-il)?». Si en plus il y a des cartons remplis de pâtisseries, «ils tombent dedans avec délices», raconte cette militante, Anne Divorne, infirmière en santé publique retraitée, bénévole à Camarada, qui en connaît un bout sur les migrants et migrantes.

François Wolfisberg lui fait confiance: elle lui a été présentée par Zamila, la coiffeuse de la rue Saint-Joseph, dont le salon est situé juste en face du son tea-room. Madame Zamila Yunus, d’origine afghane et donc sensible à la souffrance des exilés, a rencontré Anne Divorne et les requérants au Grütli, après une représentation théâtrale. Emue, elle a appelé le couple Wolfisberg, qui a tout de suite accepté de distribuer ses invendus. Comme il le fait aussi pour Terre des Hommes et pour Fraternoël.

Une belle histoire d’échanges et de rencontres.