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Le Temps | Une salle de bains par requérant, l’argument dissuasif de l’OSAR

Les conditions pointilleuses de l’OSAR dissuadent les Suisses d’accueillir un réfugié. Celle-ci répond vouloir réduire les tensions culturelles.

Article de Aïna Skjellaug, publié dans Le Temps, le 16 septembre 2015. Cliquez ici pour lire l’article sur le site du Temps.

Une salle de bains par requérant. Ou l’emblème du perfectionnisme helvétique. La condition fait partie de la check-list du projet d’hébergement de requérants d’asile chez des particuliers, dirigé par l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR). Mais rares sont les habitations agencées de manière à laisser une salle d’eau à l’usage exclusif d’un réfugié fuyant la guerre. Une douche froide, donc, pour nombre de potentielles familles d’accueil qui renoncent à ouvrir leur porte, face à des exigences jugées trop pointues. «Il me semble qu’il est plus déterminant de détenir une véritable volonté d’aider plutôt que de disposer d’une salle de bains vacante», regrette Anne-Claire Schwab-Nicollier. La Lausannoise a été freinée par la procédure exhaustive de l’OSAR. «Si l’on commence à venir vérifier tout ce que l’on a chez nous, ça refroidit. Le but était simplement de rencontrer des gens.» Le projet de l’OSAR est en phase pilote dans les cantons d’Argovie, de Berne, de Genève et de Vaud, où il est l’unique moyen officiel dont disposent ceux qui souhaitent accueillir un migrant. Ces trois dernières semaines, Stefan Frey, son porte-parole, a reçu plus de trois cents propositions d’hébergement de privés. En règle générale, deux tiers des offres sont retenues dans une première sélection.

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