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Le Temps | Les réfugiés ont des droits, les demandeurs d’asile n’en ont pas

Les Etats sont obligés par la Convention de Genève de 1951 d’accueillir les victimes de persécution qui arrivent sur leur sol. Mais ils gardent seuls la prérogative de leur donner l’asile, c’est-à-dire de les garder. Le souverainisme résiste à l’élaboration d’un droit d’asile international.

Article de Joëlle Kunz, paru dans Le Temps, le 26 septembre 2015. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site du Temps.

Il existe maintenant un «droit au refuge». Contrairement à l’asile ancien, il n’est pas universel mais lié aux causes de la fuite, persécution ou menace contre la vie, dont la preuve doit être attestée. Ce sont les milliers d’émigrés russes privés de leur nationalité par un décret soviétique de 1922 qui ont justifié la création d’un statut juridique destiné à faciliter leur existence: le passeport Nansen, un titre de voyage reconnu internationalement leur permettant de se déplacer. Administré à Genève par le Haut-Commissariat de la Société des Nations, ce document fut rendu accessible aux Arméniens fuyant le génocide de 1924 puis aux minorités apatrides de l’ex-Empire ottoman. Un demi-million de personnes en ont bénéficié entre les deux guerres, dont Chagall, Nabokov, Stravinski ou Onassis.

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