Aller au contenu
Notre regard

Le Courrier | Genève: Le foyer de Frank-Thomas sera détruit

Trente réfugiés seront déplacés dans des chambres moins confortables au Foyer Appia, dans le quartier de l’ONU.

Article de Emilie Lopes Franco, publié sur le site du Courrier, le 22 mai 2016. Cliquez ici pour lire l’article sur le site du Courrier.

Une trentaine de requérants d’asile vont devoir quitter le centre Frank-Thomas, aux Eaux-Vives. L’Hospice général évoque sa future démolition en juin, à cause de la construction du CEVA et du chantier de la Nouvelle Comédie. La plupart seront relogés au foyer Appia, dans le quartier de l’ONU, mais certains, ayant refusé des solutions de relogement, se trouvent sans alternative. Les futurs résidents laisseront leur mobilier par manque de place. Le collectif Perce-frontières réfute ce motif de déménagement, qu’il juge faux et incompréhensible.

Lundi, les migrants du foyer entameront le déménagement. «La Ville de Genève a invité l’Hospice à conserver l’usage de la parcelle pour quelques mois encore, voire quelques années. Quant au service de communication du CEVA, il a affirmé que la destruction du foyer ne serait pas nécessaire pour le chantier. L’Hospice ment, quand il dit que le bâtiment doit laisser place au chantier de la Nouvelle Comédie, alors que celui-ci se trouve à l’exact opposé de la parcelle, et quand il affirme que le foyer doit être rasé sans délai», précise Aude Martenot, membre de Perce-frontières.

Intégration plus difficile

«À l’heure où plus de cinq cents migrants vivent dans les abris à Genève, il est déplorable de détruire des centres d’accueil», explique Sandra Dubuis, du collectif Perce-frontières. «Nous passons d’une chambre individuelle à une chambre à quatre, avec des horaires de visite stricts. On ne nous donne pas l’occasion de nous intégrer», explique Salim 1, l’un des requérants du foyer.

«La destruction est bien réelle, nous devons quitter le foyer cette année», explique Ariane Daniel Merkelbach, directrice de l’aide aux migrants à l’Hospice général. Celui-ci dit avoir proposé des solutions aux personnes sans possibilité de logement ultérieur, mais qu’aucune n’aurait été acceptée.