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Le Courrier | Alaa Alghouch pourra accoucher en Suisse

Le 8 juin dernier, la famille Alghouch s’était rendue en vain à l’OCPM pour faire tamponner son permis de séjour. L’administration vient d’opérer un revirement et d’accorder un mois de répit à cette famille syrienne.

Article de Léa Nobs, publié dans Le Courrier, le 15 juin 2016. Cliquez ici pour lire l’article sur le site du Courrier.

Un sursis jusqu’au 15 juillet vient d’être délivré à la famille syrienne. Il devrait permettre à la mère d’accoucher en Suisse. Nouveau coup de théâtre. Après un refus, la semaine passée, de prolonger le permis de séjour de la famille Alghouch, en vertu des accords de Dublin, celle-ci peut enfin respirer. L’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) lui accorde une trêve d’un mois. Ainsi, Alaa, la mère de famille, enceinte de plus de huit mois, devrait donner naissance à son bébé en Suisse. Cette jeune femme vit une grossesse à risque et les médecins s’opposent à ce qu’elle entreprenne un trajet en train de plusieurs heures vers l’Allemagne.

C’est ce mardi matin, lors de son quatrième rendez-vous (en neuf jours) à l’OCPM qu’une nouvelle rassurante a pu être délivrée à cette famille syrienne. Muhamad, le père, s’est rendu à cette convocation avec la marraine politique de ces requérants d’asile, Carole-Anne Kast, présidente du Parti socialiste genevois. Cette dernière a demandé des garanties pour le futur de la famille. Elle a pu lire le procès-verbal du rendez-vous. Il stipule, selon elle, la prolongation du permis de séjour jusqu’au 15 juillet.

Futur toujours incertain

L’accouchement d’Alaa est prévu autour du 10 juillet. «L’OCPM demande à la famille de se présenter le 15 juillet avec un certificat médical qui expliquera l’état de Mme Alghouch», précise Carole-Anne Kast. Le soulagement est relatif. Cette famille n’a certes plus besoin d’aller tamponner le permis de séjour tous les deux jours, mais son statut reste incertain. «Le délai de reprise des accords de Dublin étant échu, ils ne sont plus renvoyables vers l’Allemagne comme prévu», explique la marraine. A présent, il y a deux voies de procédures possibles: «Soit le Secrétariat d’état aux migrations (SEM) statue sur un nouveau délai de reprise pour l’Allemagne, soit il y a ouverture d’une procédure locale afin de leur permettre de rester en Suisse.»

L’OCPM, pour sa part, refuse de commenter un cas en particulier mais précise que «de manière générale, l’Office tient compte de la situation de l’intéressé lorsqu’il fixe la durée de validité du document de contrôle, indispensable à l’obtention des prestations d’aide d’urgence de l’Hospice général.»