Voilà maintenant près de deux mois que je suis arrivée en République de Macédoine et je ne peux que constater une fois de plus les conséquences des fermetures des frontières et des politiques d’externalisation du contrôle des frontières européennes aux pays tiers. Refoulements, violations des droits humains, enfermement, violences, murs, business sécuritaire au mépris des droits, … Dans cet article, je vous propose donc de revenir sur la situation en République de Macédoine depuis la fermeture des frontières de cet Etat, en mars 2016.
Article d’Émilie publié le 1er mars 2017 sur le site d’Echanges et Partenariats (E&P). Cliquez ici pour lire l’article dans son intégralité.
La fermeture des «routes des Balkans» en mars 2016 a des conséquences directes en République de Macédoine, le pays passant, en l’espace de quelques temps, de pays de transit à pays de blocage.
Aux frontières: enfermement et blocage
C’est tout d’abord aux frontières nord et sud de la République de Macédoine que la fermeture des «routes des Balkans» impacte directement le paysage.
Ainsi, les deux centres de transit aux frontières nord et sud de la République de Macédoine (Tabanovce au nord; Vinojug-Gevgelija au sud) sont, à partir de là, fermés. Concrètement, ce sont plusieurs familles, en majorité syrienne, qui se retrouvent bloquées dans ces camps, devenus lieux d’enfermement et d’attente. Dans le même temps, la présence de plus en plus forte d’organisations internationales dans le pays contribue à une forte augmentation du nombre d’ONG locales présentes dans ces camps. Financées sur projets, elles développent des actions d’assistance juridique, des ateliers créatifs, des ateliers éducatifs pour les enfants, etc., rythmant la vie des camps. Des mobilisations citoyennes se mettent également en place dans ces espaces. Tel est l’exemple du «Mercy Café» dans le camp de Tabanovce. Ouvert par Meredith, américaine vivant en République de Macédoine, ce café devient le cœur de la vie du camp, le lieu où les personnes enfermées viennent partager, échanger et essayer d’oublier la vie du camp autour d’un café ou d’un thé et de nombreux sourires et éclats de rire.
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