Aller au contenu
Documentation

Le temps des réfugiés | Projet Intégration allie les besoins d’intégration des réfugiés et les besoins informatiques suisses

Projet Intégration a été lancé par Vincent Baumgartner et Priya Burci, deux étudiants visionnaires. Ce projet vise à former des réfugiés à la programmation web pour faciliter leur intégration et combler les besoins du marché de l’emploi. En Suisse seulement 2.7% des requérants d’asile qui peuvent travailler le font. Cette proportion faible s’explique en partie par l’obstacle de la langue et par le manque de compétences adaptées au monde du travail. Pourtant les spécialistes pensent que l’économie suisse va au devant d’une pénurie de plusieurs milliers d’informaticiens.

Billet de Jasmine Caye publié son blog, hébergé sur le site du Temps, le 6 juin 2017. Cliquez ici pour lire l’article sur le blog Le Temps des réfugiés.

En enseignant la programmation web aux requérants d’asile à Genève et bientôt à Lausanne, ce projet offre une des solutions au problème.

C’est en faisant un stage à Flowminder l’été dernier que Vincent Baumgartner s’est penché sur les projets de programmations destinés aux réfugiés en Allemagne. Inspiré, il a décidé de créer avec Priya Burci l’association Projet Intégration en octobre 2016 pour lancer, un mois après, une première formation de programmation web pour 25 requérants d’asile. Un cours pour débutants en informatique a commencé en mars 2017, une deuxième formation de programmation a débuté en mai et la troisième session aura lieu en août. Les formations ont lieu au Centre de jour de la Croix-Rouge genevoise pour les débutants et à Impact Hub Genève pour la programmation. Ce cours aboutit à l’obtention d’un certificat d’aptitude et si possible à un stage rémunéré dans une entreprise.

Pour Vincent Baumgartner le projet est un succès.

«Plusieurs sociétés, dont Holly Star et Protonmail, nous ont déjà approchés et nous sommes en contact avec d’autres entreprises et organisations en Suisse. Pour l’instant nous n’avons que des candidats masculins dont un mineur non-accompagné. C’est dommage mais il faut dire que même en Suisse la programmation reste un domaine qui attire beaucoup plus d’hommes que de femmes. Notre formation est gratuite et ouverte à tous ceux qui ont une bonne compréhension du français ou de l’anglais.»

Les idées et les projets ne manquent pas. Cette année un autre projet de formation va démarrer à Lausanne en partenariat avec la Business School de Lausanne et une coopération avec Emplab sur le projet Coding Girl en Ukraine est en cours. Projet Intégration est aussi en train de réfléchir à mettre sur pied une section Suisse de Techfugees, une entreprise sociale qui mobilise la communauté internationale technologique pour répondre à la situation des réfugiés.

Mise à part Impact Hub Geneva qui fournit l’espace de travail, l’association a obtenu 20 ordinateurs portables de Global Shapers et peut compter sur des spécialistes informatiques bénévoles issus du monde professionnel.

Aujourd’hui l’association, qui forme de jeunes hommes érythréens, soudanais, somaliens et afghans en procédure d’asile, est à la recherche d’autres bénévoles pour mener ces formations, pour la récolte de fonds et pour la communication. L’association est aussi à la recherche de matériel informatique comme des ordinateurs, des écrans et des clés USB. Vous pouvez visiter le site www.projetintegration.ch ou contacter l’association en envoyant un mail à info@projetintegration.ch. Je recommande aussi la Page Facebook de Projet Intégration qui est accessible sur ce lien: https://www.facebook.com/ProjectIntegration/. Et enfin je vous invite à lire le portrait de la co-fondatrice Priya Burci sur le blog d’Aline Isoz: Priya Burci: l’associatif conjugué en mode digital.

[caption id="attachment_32984" align="alignright" width="185"]Dessin de Ambroise Héritier Dessin de Ambroise Héritier[/caption]

Voir aussi le préjugé « Oisiveté? » de notre brochure

Il y a ce qu’on dit sur les réfugiés. Et il y a réalité.

« Travail sur appel, contrats précaires, salaires très bas… Qui profite de qui? »
Découvrez la réponse en cliquant ici.