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Documentation

L’OIM établit le profil des centres de détention en Libye

Lors des dernières activités d’expansion, la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM a ajouté un volet sur le profil des centres de détention, le 14 juin 2017. Les premières évaluations ont permis d’établir le profil de 13 centres de détention à travers l’est, l’ouest et le sud de la Libye et d’autres centres seront ajoutés dans les prochains cycles de collecte de données.

Communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), publié le 20 juin 2017. Cliquez ici pour lire le communiqué sur le site de l’OIM.

Les récents profils établis par l’OIM regroupent des informations de plusieurs centres de détention gérés par la Direction libyenne de lutte contre la migration illégale (DCIM).

Trois des 13 centres détenaient plus de 500 migrants le jour de l’évaluation: Trig al Shook, Gharyan Al Hamra et Trig al Seka.

Sept proposaient des services médicaux et presque tous disposaient de services de renvoi vers les hôpitaux pour les migrants malades. A l’aide d’un ensemble d’indicateurs, la DTM effectue des évaluations de base des installations et infrastructures de certains centres, notamment sur la fonctionnalité de l’électricité, de l’éclairage, des latrines, du système de ventilation et de l’entretien du linge.

Parallèlement, la DTM entend fournir à tous les partenaires un aperçu des caractéristiques démographiques et de l’état de santé des migrants détenus le jour de l’évaluation.

Sur neuf centres évalués, trois n’avaient pas de système de ventilation ou un système ne fonctionnant que par intermittence. Dans neuf centres sur 13, les migrants avaient accès à des espaces extérieurs pendant moins de la moitié de la journée. Les migrants ont également indiqué avoir un accès irrégulier à l’eau potable dans trois centres: Benghazi al Wafiah, Salah al Din et Tobruk.

D’autres indicateurs sont centrés sur le niveau d’accès des migrants à divers types de services, notamment des services juridiques, médicaux, sanitaires, psychosociaux et des services de localisation des familles. Ils regroupent également des informations sur la possibilité des migrants d’accéder à des espaces extérieurs, sur la fréquence des distributions de repas dans le centre et sur les types de maladies dont les migrants pourraient avoir récemment souffert.

«Le programme de la DTM de l’OIM est un ensemble d’outils qui recherche constamment de nouveaux moyens innovants pour partager des informations auprès de tous les acteurs humanitaires», a expliqué Daniel Salmon, coordinateur du programme de la DTM. «La dernière initiative de la Libye s’appuie sur des exercices similaires déployés dans des pays comme le Soudan du Sud, en vue de fournir des données plus régulières sur les sites de déplacés internes. L’établissement du profil des centres de détention en Libye est une nouvelle initiative que vise à fournir des données plus régulières et fiables sur les centres de détention de la DCIM en Libye.»

L’évaluation des centres de détention sera menée à bien tous les mois et d’autres centres seront ajoutés dans les prochains cycles d’évaluation. Les profils sont disponibles sur le site de la DTM en Libye (anglais uniquement).

Composée de modules sur le suivi de la mobilité, le contrôle des flux, le suivi des événements et les centres de détention, la Matrice de suivi des déplacements en Libye recueille des données sur les populations mobiles en Libye afin d’éclairer les interventions humanitaires et politiques. Tous les rapports, méthodologies et données sont disponibles sur: www.globaldtm.info/libya.

Les évaluations de profilage des centres de détention libyens ont été financées par le Département britannique pour le développement international (DFID).