Conseil de l’Europe | Grèce: le comité anti-torture critique le traitement des migrants en situation irrégulière et le maintien en rétention de mineurs
Dans un rapport publié le 26 septembre 2017 sur ses visites effectuées en Grèce en avril et juillet 2016, le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe se dit inquiet de la situation dans les «hotspots» sur les îles de la mer Egée et critique vivement le maintien en rétention des mineurs non accompagnés.
Communiqué du 26 septembre 2017. Cliquez ici pour lire le communiqué sur le site du Conseil de l’Europe. Le rapport critique également la situation des migrants adultes retenus à Athènes et à Thessalonique, et demande une action résolue pour résoudre le problème des mauvais traitements infligés par la police. Dans le rapport, le CPT critique la façon dont sont traités les ressortissants étrangers dans les «hotspots » sur les îles de la mer Egée. Plus particulièrement, la surpopulation combinée à un niveau accru de violence entre personnes retenues, à des soins de santé de base insuffisants, à une aide aux personnes vulnérables non appropriée et à des garanties juridiques déficientes, a créé une situation hautement explosive. Le rapport critique également fermement le fait de poursuivre de manière routinière la rétention des ressortissants étrangers mineurs pour des périodes prolongées dans des conditions de vie déplorables sans qu’ils puissent avoir accès à des soins adaptés. Tout en reconnaissant les efforts déployés par les autorités grecques pour trouver des lieux d’hébergement supplémentaires, le CPT considère que les autorités devraient revoir leur approche quant à la « détention à titre de protection » des mineurs non accompagnés et mettre fin à leur rétention administrative. Le CPT appelle une nouvelle fois les autorités grecques à une action déterminée pour résoudre le problème répandu et profondément enraciné des mauvais traitements infligés par la police. Les garanties contre les mauvais traitements prévues par la loi restent inefficaces dans la pratique. Le Comité fait également part de sa consternation face aux conditions de détention totalement inadaptées qui prévalent dans les centres de rétention pour étrangers et dans la plupart des commissariats de police visités. Les conditions sordides aux allures de cachot qui prévalaient au sein du commissariat de police de Drapetzona pouvaient être considérées comme inhumaines et dégradantes, et présentaient un risque pour la santé publique. Les principales constatations faites par le CPT sont énoncées dans le résumé du rapport. Dans leur réponse, les autorités grecques fournissent des informations relatives aux mesures prises ou prévues pour mettre en œuvre les recommandations du CPT. Le rapport du CPT et la réponse des autorités grecques ont été rendus publics à la demande du Gouvernement grec.