Intersos | Migrants mineurs aux frontières italiennes
Intersos, l’Organisation humanitaire italienne, a publié un rapport sur les conditions vécues par des mineurs non accompagnés à la frontière italienne. Le rapport traite de violations systématiques du droit international et de ceux des mineurs non accompagnés. Il dresse un portrait complet tant législatif qu’ancré dans la réalité quotidienne.
Après un portrait global de la situation juridique des mineurs et les flux migratoires les concernant, le rapport détaille les problématiques majeures pour chaque zone frontalière, soit la frontière avec la France, l’Autriche et la Suisse. Dans ce dernier pays, beaucoup de ces jeunes ne parviennent pas à déposer une demande de protection parce qu’ils sont refoulés à la frontière suisse vers l’Italie. Ils disparaissent alors bien souvent des contrôles qui les repoussent vers l’invisibilité. Nombreux sont les témoignages de ces jeunes qui se créent des abris de fortune pour pallier la précarité de l’accueil à la suite de tentatives répétées de passer la frontière, bien souvent pour rejoindre de la famille en Europe. En décembre dernier, de nombreuses ONG s’étaient adressées au préfet d’Imperia pour lui demander de créer des structures destinées aux mineurs non accompagnés qui n’ont pour l’instant que la possibilité de rejoindre les camps surpeuplés gérés par la Croix-Rouge. Ce rapport d’Intersos s’applique à décrire systématiquement ces lieux frontaliers où des espaces de non-droits semblent se créer.
Un premier pas envers une meilleure reconnaissance des droits des mineurs a néanmoins été franchi le 22 janvier 2018 par le tribunal administratif de Nice. Celui-ci a condamné la pratique des refoulements immédiats des mineurs isolés à la frontière franco-italienne. Plus d’informations sur le site de l’Anafé.
Découvrez le rapport intégral ici.