Protection des enfants en fuite | Mécontents de la réaction du Conseil Fédéral
Le 29 avril 2020, « Protection des enfants en fuite » a déposé une pétition munie de plus de 10’000 signatures qui demande que la Suisse accueille des mineurs bloqués dans des camps de personnes migrantes en Grèce. Les signataires mentionnent le fait que cet accueil découle d’une obligation du règlement Dublin, et non pas d’un geste humanitaire. Ils demandent de surcroit que des jeunes n’ayant pas de liens de parenté puissent également être accueillis car les conditions de vie y sont intenables. La réponse (19.05.2020) rédigée par Mario Gattiker, secrétaire d’Etat aux migrations, explique que 23 enfants sont arrivés et que d’autres seront encore accueillis, sans restriction de nombre. Il insiste cependant sur le lien pré-existant avec une personne en Suisse pour faire venir l’enfant. Finalement, il rappelle que dû au Coronavirus des mesures de distanciation sont nécessaires dans les centres, ce qui ne permet pas de les remplir. Le reste de la lettre exemplifie tout ce qui est mis en place comme soutient à la Grèce pour améliorer la situation sur place. Le constat des trois initiateurs est, au contraire, celui d’un report de responsabilité sur une administration grecque dépassée qui ne peut donner suite aux demandes émanant de la Suisse. Pour preuve, l’enquête publiée dans l’hebdomadaire WOZ « Wo bleibt das Kindeswohl » (soit: « Quid du bien-être de l’enfant? ») qui évoque le cas d’un homme afghan qui essaie en vain de faire venir son fils de 12 ans qui se trouve bloqué sur l’île de Moria.
La newsletter de « Protection des enfants et des jeunes en fuite » a été publiée le 25.05.2020 sur leur site. Elle est disponible également en allemand et en italien.