NCBI | Premier parlement suisse des réfugié·es réuni à Berne
75 personnes réfugiées issues de 19 cantons et de 15 pays différents se sont rencontrées à Berne le dimanche 6 juin dernier. L’organisateur, le National Coalition Building Institute (NCBI), a créé le parlement des réfugié·es afin qu’ils et elles aient leur mot à dire en politique. Les thématiques abordées sont plurielles: les visites des familles dans l’espace Schengen pour les personnes admises provisoirement, un meilleur accès à la formation ou encore une possibilité pour les personnes déboutées de finir leur apprentissage. Il s’agit également, pour l’organisation, de sensibiliser et d’informer le corps citoyen suisse sur les différentes thématiques et problématiques propres à la population réfugiée, laquelle est souvent l’objet d’un certain nombre de fantasmes ou de préjugés. Les résultats seront présentés et débattus le 21 juin lors d’une soirée à Berne.
Nous reproduisons, ci-dessous, le communiqué de presse du NCBI paru en avril 2021.
« Nos voix comptent aussi ! »Le premier parlement suisse des réfugiés se réunira à Berne le 6 juin
Depuis fin avril, environ 75 personnes réfugiées issues de 19 cantons et de 15 pays différents se préparent en ligne dans 9 commissions pour la première session des réfugiés. Celle-ci aura lieu le dimanche 6 juin à Berne. Ils présenteront leurs propositions sur thèmes actuels relatifs au domaine de l’asile à des parlementaires suisses de presque tous les partis.
Les réunions en ligne des différentes commissions se poursuivent jusqu’au 28 mai. Les représentant-e-s des médias intéressé-e-s sont cordialement invités à y assister. Il sera également possible de réaliser des entretiens avec des participant-e-s.
Il y a la session des jeunes et des migrant-e-s, mais il n’y avait jusqu’à présent pas de session pour les personnes réfugiées. C’est pourquoi NCBI Suisse, par le biais de son projet de participation « Nos Voix », a créé le premier parlement des réfugiés avec le soutien du bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein, de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et de Terre des Hommes Suisse, entre autres, afin que les personnes réfugiées puissent aussi avoir leur mot à dire en politique. Il est trop souvent question des réfugié-e-s, mais sans que celles-ci ou ceux-ci puissent s’exprimer. Roksan Kasem, président de la commission consacrée aux requérants d’asile déboutés, déclare : «Le parlement des réfugiés est important. Nous sommes tous des êtres humains, que nous soyons réfugiés ou non. Beaucoup de Suissesses et de Suisses ne nous connaissent pas. Je m’engage, afin que nous puissions mieux vivre ensemble.» Le point culminant de ce projet aura lieu le 6 juin, lors de la session des réfugiés à Berne. En amont de la session, les participant-e-s vont se réunir en groupes de travail thématiques (commissions) lors de quatre réunions virtuelles. Le but est d’élaborer et d’établir des propositions pour différents thèmes, avec l’aide d’experts et de parlementaires.
Lors de la session elle-même, les commissions présenteront leurs résultats, commenteront de manière critique les rapports des autres commissions, les adapteront et les adopteront. Elles seront reçues et commentées par des parlementaires et des représentant-e-s des institutions concernées, puis alimenteront les débats politiques et publics. «Je pense que c’est une merveilleuse initiative et je suis très heureuse d’y participer le 6 juin. C’est génial de voir que vous vous organisez de manière si professionnelle et que vous vous préparez en groupes de travail», salue Céline Widmer, conseillère nationale (PS/ZH), lorsqu’elle a pris part à une séance de commission en ligne. Les résultats seront présentés publiquement par les participant-e-s du parlement le lundi 21 juin, lors d’une soirée à Berne. Plus d’information https://www.ncbi.ch/wp-content/uploads/ncbi-gv-2021-Fluechtlingsparlament-def.pdf.
Les Suissesses et les Suisses devraient être sensibilisé-e-s aux problèmes des personnes réfugiées et à leurs idées, en particulier les parlementaires amenés à prendre des décisions qui les affectent. Au Parlement, les femmes discutent des problèmes des femmes et les agriculteurs-trices discutent de leurs problèmes -où sont les voix des réfugiés ?
Les participant-e-s reflètent la diversité de la Suisse: au total, trois langues nationales et 19 cantons sont représentés. Les commissions sont chacune composées de 7 à 10 personnes réfugiées, dont deux font office de présidents. Les 9 commissions traitent de sujets liés à l’asile choisis par les participant-e-s, comme par exemple: programmes d’éducation et d’intégration, permis F, personnes déboutées et droits des enfants.
Cette initiative est organisée par NCBI Suisse, par le biais du projet de participation « Nos Voix », soutenu par le bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, Terre des Hommes Suisse, le secteur Terre Nouvelle-Migration des Églises réformées Berne-Jura-Soleure, l’Association des médias érythréens, Éducation pour toutes et tous -maintenant ! et d’autres organisations actives dans les domaines de l’intégration et de la migration.
Contact: Ron Halbright, ron.halbright@ncbi.ch, 076 490 10 50
Plus d’information: www.ncbi.ch, www.unserestimmen.ch