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Notre regard

Chroniques Suisse du 12 avril au 7 mai

Julien Norberg

12 avril

Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a accepté de régulariser trois personnes d’origine tibétaine vivant en Suisse sans statut légal. Un espoir pour quelque 250 Tibétain·es débouté·es de leur demande d’asile. L’autorité ne leur a pas reconnu comme lieu d’origine le Tibet et ils ne peuvent fournir de papiers d’identité officiels sous peine de mettre en danger leur famille au pays. Les cantons de Saint-Gall et Zurich ont lancé une opération de régularisation pour cas de rigueur. Fait nouveau: Berne a accepté de reconnaître un document émis par le gouvernement tibétain en exil en Inde. Charge aux trois personnes concernées d’obtenir d’ici un an des documents d’identité complémentaires. Suite à une pétition votée au Parlement en mars 2021, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a dit vouloir faire la lumière sur « le besoin de protection des personnes de l’ethnie tibétaine dans le processus d’asile et les procédures de renvoi » ainsi que sur « l’exigence de documents de voyage et la pratique lors du traitement des demandes de cas de rigueur».

13 avril

Deux requérants d’asile et autant d’agents de sécurité sont inculpés par le Ministère public genevois pour l’incendie du foyer des Tattes de novembre 2014. Il avait fait un mort et 43 blessés. Toute poursuite contre l’État, l’Hospice Général et Protectas est en revanche classée, ce que critique l’association Solidarité Tattes pour qui le problème est structurel: un centre « bourré à craquer », tant dans les chambres que dans les cuisines, incitant à utiliser des plaques électriques dans les chambres, parfois même pour se chauffer; un dispositif anti-incendie défaillant et des portes coupe-feu dont le fonctionnement n’avait pas été expliqué aux pensionnaires. Les avocates des victimes ont fait appel.

Foyer des Tattes. Photo: Alberto Campi, 2015.

7 mai

Neuchâtel a mis en place le projet ESPACE, pour Espace Social et Professionnel d’Acquisition de Compétences et d’Expériences lieu collectif d’apprentissages et d’échanges. Le lieu se déploiera sur deux sites, dans les villes de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel, et accueille 300 apprenant·es. Y collaborent des services de l’État ainsi que des partenaires privés (Caritas ou CSP). Les formations en langue, informatique, expressions écrites et orales ou encore de théâtre côtoient un ensemble de stages professionnalisants.

Sources : presse romande, Infomigrants, Migreurop, asile.ch