Aller au contenu
Documentation

TdG |  Après le renvoi d’Amanuel G., les questions qui fâchent

L’histoire du père de famille érythréen expulsé vendredi vers l’Italie émeut l’opinion et indigne les juristes.

 Article de Laure Gabus, publié dans la Tribune de Genève, le 15 mars 2016. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site de la TdG.

Le renvoi effectué, la séparation par la force d’Amanuel G. d’avec sa femme et ses enfants choque et interpelle. La Suisse a-t-elle le droit d’agir de la sorte? «Ce qu’ils ont fait là est totalement inhumain», réagit Jean Zermatten, fondateur de l’Institut international des droits de l’enfant, en Valais, et président du Comité des droits de l’enfant de l’ONU.

Pour ce spécialiste, trois droits fondamentaux posés par la Convention relative aux droits de l’enfant ont été bafoués: l’intérêt supérieur de l’enfant, le principe de non-discrimination et le droit d’un enfant de vivre avec ses parents pour assurer son développement. «Dans le cas d’une famille suisse, on admettrait forcément que l’intérêt de l’enfant est de vivre avec son père et sa mère», illustre-t-il. Un seul motif aurait été plus fort: démontrer qu’Amanuel G. représentait une menace pour la sécurité de la Suisse. «Or, comme cela n’est pas le cas, l’intérêt des enfants de vivre avec leur père est supérieur à celui de la Suisse de le renvoyer», conclut Jean Zermatten.

Cliquez ici pour continuer la lecture de l’article.