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Documentation

RTS | Un mur de l’hospice du Grand-Saint-Bernard rénové par des requérants

Des demandeurs d’asile vont participer cet été à la rénovation d’un mur de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, en Valais. Depuis trois ans, des travaux urgents ont été entrepris sur le site situé à 2500 mètres d’altitude.

Reportage de Marie Giovanola, diffusé sur la RTS, le 3 juin 2016. Cliquez ici ou sur l’image ci-dessous pour écouter le reportage sur le site de la RTS.

GrandStBernard

La majeure partie des travaux de rénovation de l’hospice du Grand-Saint-Bernard a déjà été réalisée: arrivée d’électricité, isolation des fenêtres, sécurité incendie. A cette fin, plus de sept millions de francs ont été récoltés à ce jour.

Principal chantier restant, le mur en pierres sèches qui protège depuis des siècles la conduite d’eau alimentant le col, dont la source est située à la frontière entre la Suisse et l’Italie. Une mission à laquelle participeront six à sept demandeurs d’asile dès la mi-juillet.

Quatre ans de travaux

Cette perspective ravit le prieur de l’hospice José Mittaz: « On sait aujourd’hui à quel point les frontières peuvent être des lieux où les murs s’érigent. Ici, c’est un mur qui protège l’eau et qui est solidaire. »

L’initiative est menée en collaboration avec l’Office de l’asile valaisan. Dans cette optique, les demandeurs d’asile qui participeront aux travaux ont reçu durant l’hiver une formation à la construction des murs de vigne.

La réfection de ce mur est devisée à 1,6 million de francs et s’étalera sur quatre étés. La moitié de la somme a déjà été réunie. Au total, huit millions de francs auront été levés pour ces travaux indispensables à la survie de l’hospice.

« Un lieu extrêmement visité »

« Il y a aujourd’hui des normes de sécurité pour l’électricité, pour le feu », relève Christophe Darbellay, président du comité de recherche de fonds. Or, sans travaux de rénovation, « un jour ou l’autre, on nous aurait interdit d’accueillir des gens à l’hospice », explique-t-il.

Et l’ancien président du PDC de souligner l’importance de l’hospice et de l’auberge attenante, qui appartient aussi aux chanoines, « un lieu des Alpes extrêmement visité, qui fonctionne depuis mille ans et reçoit 13’000 nuitées par année. »

La rénovation de la bâtisse en ruine qui a servi d’écurie à Bonaparte est aussi envisagée. Elle pourrait servir de salle accueil et de séminaire et achever la refonte des lieux.