Santé mentale des réfugiés, santé mentale de notre société
par Franceline James, psychiatre-psychotérapeuthe FMH
« Docteur, j’ai perdu toute ma famille dans des circonstances horribles, j’ai perdu ma maison, j’ai perdu mon travail, ma langue, mon pays… j’ai mal à la tête, j’ai mal à la tête, j’ai mal à la tête… Pourriez-vous me prescrire une pilule qui me soulage ? »
41 % des réfugié-e-s souffrent de troubles psychiques alors qu’un tiers seulement a reçu les soins adéquats… Ceci sans compter les non-entrées en matière et autres déboutés, et malgré de nombreuses consultations médicales. Le constat est accablant. Il rejoint ce que j’observe depuis de nombreuses années dans ma pratique de psychiatre-psychothérapeute, responsable d’une consultation d’ethnopsychiatrie et intervenante dans différentes institutions.
Article paru dans le cadre du 25ème anniversaire de Vivre Ensemble