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Le Courrier | «Solidarité avec les peuples du monde entier!»

Samedi à Genève, 700 personnes ont manifesté pour l’ouverture de nos frontières et une protection des migrants.

Article de Marie Durand, publié sur le site du Courrier le 13 septembre 2015. Cliquez ici pour lire l’article sur le site du journal

Malgré un temps capricieux, environ 700 personnes se sont réunies samedi à Genève pour manifester en faveur de l’ouverture des frontières et d’une protection des migrants. Répondant à l’appel de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), la manifestation entre dans le cadre de la journée internationale «Europe says welcome!». «L’asile est un droit, l’accueil des réfugiés un devoir!» clame Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia. Il donne le ton de la marche, partie de la place Neuve jusqu’au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).

L’ambiance est chaleureuse et festive; familles, étudiants, politiciens de gauche et réfugiés se sont réunis sous les mêmes slogans et pancartes avec la volonté de faire entendre leur message de solidarité. «Ce qui se passe ces jours est déterminant», affirme Aldo Brina, membre de la Coordination asile lors de son discours. Jean Batou, de Solidarités, continue: «La souffrance des victimes est causée par les murs de la forteresse Europe qui ne les accueille pas. Nous devons nous mobiliser aux côtés des réfugiés qui luttent, afin de commencer la bataille contre un système injuste.» Les accords de Dublin, prévoyant le transfert des demandeurs d’asile vers le pays d’Europe par lequel ils sont arrivés, sont particulièrement visés. «La façon dont les migrants sont traités semble irréelle. Tant de haine et de violence envers nos pairs est honteux. Je suis ici pour exprimer mon soutien à tous ces peuples qui n’ont rien fait pour mériter cela», exprime un étudiant en sciences politiques. L’averse n’a pas affecté la motivation des manifestants à faire entendre leurs slogans dans toute la ville. «Exilés et sans papiers, citoyens du monde entier!», «Première, deuxième, troisième génération, on s’en fout, on est chez nous!» ou encore «Pas de solution, révolution» ont été repris en cœur par plusieurs centaines de personnes tout au long du trajet.

Arrivé devant le HCR, Ueli Leuenberger, conseiller national vert, exprime sa colère face à la Suisse, «un des pays les plus riches du monde, qui a le devoir d’intervenir de manière massive pour qu’un accueil des migrants digne de ce nom soit effectué». «Les limites du supportable ont été franchies», ajoute Carole-Anne Kast, maire socialiste d’Onex.

Voir aussi l’article de Laurence Bézaguet, «‘Ouvrons les frontières, protégeons les migrants’», paru dans la Tribune de Genève, le 12 septembre 2015.