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Voix d’Exils | Trois femmes créent J’change: une association pour l’accueil des migrants

Inspirée par la citation de Ghandi «Sois le changement que tu veux voir dans le monde», l’association J’change a tenu dimanche 10 janvier 2016 sa première Journée solidaire. L’occasion de partager avec des requérants d’asile un repas canadien entre gens d’ici et d’ailleurs, d’échanger, d’écouter de la musique, de danser et de jouer à l’Espace Jaykay de Carrouge (VD). Rencontre avec les trois fondatrices.

Article de Rama, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, paru sur le site Voix d’Exils, le 18 janvier 2016. Cliquez ici pour lire l’article sur le site de Voix d’Exils.

Cette journée solidaire avait pour objectif de tisser des liens harmonieux entre les migrants et la population locale. Un repas canadien a réuni une cinquantaine de personnes dont une majorité de familles syriennes. Après le houmous, le mtabal syrien et le saumon norvégien en entrée, les personnes présentes ont partagé le kebab blsenieh syrien, la goulache autrichienne et le hachis parmentier français, avant de terminer en douceur avec des desserts syriens comme le halaweh jobn et le namoura. Le tout, animé par un joueur d’Oud, instrument à cordes pincées oriental, qui a su charmé son auditoire avec un répertoire arabe ainsi que le partage de danses moyen-orientales.

La journée était organisée par les trois femmes à l’origine de la création de l’association J’change: Karen Hafsett Nye, Norvégienne, responsable de l’espace JayKay, Rana Kardouh, Syrienne, ingénieure civile et enseignante en langue arabe, et Anne-Marie Zoé Fuchsluger, Autrichienne, travaillant dans la domaine de la communication.

[caption id="attachment_29399" align="alignright" width="300"]L’association J’change. Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils L’association J’change. Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils[/caption]

Après avoir fait l’amer constat que la situation dans certaines régions du monde ne faisait qu’empirer, Karen et Anne-Marie ont décidé de réagir. Touchées par les récits de familles qui quittent leur pays et entament un long et périlleux voyage pour trouver un nouveau foyer et la sécurité, elles se sont posées la question suivante: «Que pouvons-nous faire ici et maintenant?» Elles se sont alors tournées vers Rana, leur voisine syrienne. «La première chose à faire, c’est de bien les accueillir!», leur a-t-elle répondu. «Ce n’est pas seulement les Syriens, mais tous les réfugiés – d’où qu’ils viennent – que l’on doit aider avec beaucoup d’amour et de générosité. Nous sommes convaincues que la diversité des cultures est une richesse pour la Suisse.» précise Karen.

Association simple, non religieuse et apolitique, J’change s’est donné comme objectif de réfléchir aux besoins des migrants et d’agir pour mettre en place un accueil généreux et adéquat. En période de Noël, le trio a distribué des jouets à de petits syriens ayant trouvé refuge dans la région lausannoise, ainsi que des habits pour le foyer EVAM (Etablissement vaudois d’accueil des migrants) de Crissier.

Actuellement, J’change organise une collecte afin d’offrir aux personnes qui en ont besoin des billets de bus pour leur permettre de retrouver de la liberté de bouger. Parce que la possibilité de se déplacer constitue l’une des bases d’une bonne intégration.

Les trois prochaines Journées solidaires auront lieu le 24 avril, 19 juin et 20 octobre prochains à Carrouge.