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swissinfo.ch |  Derrière la porte close, un foyer pour les déracinés

Durant l’année 2017, une personne dans le monde a dû quitter son foyer toutes les deux secondes en moyenne. Alors que le nombre de déplacés est en constante augmentation, le photographe suisse Yvain Genevay a photographié les endroits où ceux qui arrivent en Suisse trouvent temporairement refuge.

Article de Helen James, publié sur swissinfo.ch, le 20 juin 2018. Cliquez ici pour lire l’article sur le site swissinfo.

Les déplacements forcés ont atteint un nouveau pic en 2017, avec 68,5 millions de personnes concernées, selon le rapport annuel de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. C’est une proportion de l’humanité exceptionnelle depuis la Seconde Guerre mondiale.  Un tiers de ces personnes sont réfugiées dans un autre pays, alors que deux tiers sont des déplacés internes.

En Suisse, les requérants d’asile sont logés temporairement en attendant que les autorités décident si leur demande est acceptée ou refusée. En 2017, 18’088 personnes ont déposé une demande d’asile dans le pays, selon le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), ce qui représente une baisse de plus d’un tiers des demandes d’asile par rapport à 2016. Ce chiffre reflète toutefois la persistance des nombreux foyers de crise qui sévissent au Proche-Orient et sur le continent africain.

Une première impression

A travers ses photos, Yvain Genevay livre un commentaire politique sur ce que peut être la première impression des requérants d’asile en découvrant leur logement temporaire. Les entrées représentées vont des bunkers dans un contexte urbain aux hôtels au milieu de paysages montagneux.

«L’implantation de chacun de ces établissements est le résultat d’aménagements et de compromis politiques», écrit Yvain Genvay sur son site internet.  Il note que leur «forme» reflète «l’état d’esprit des autorités locales vis-à-vis de la question de l’asile».

Le photographe suisse avait été sacré photographe suisse de l’année 2015 pour sa série de photos sur une famille syrienne en deuil. L’affaire avait défrayé la chronique lorsque la mère de famille avait fait une fausse couche après un renvoi de Suisse vers l’Italie.