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HCR | Le Parlement suisse des réfugié·es : une initiative d’avenir

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugié·es (20 juin), Zoom sur le Parlement suisse des réfugié·es. Depuis sa création en 2021, le Parlement des réfugié·es offre une plateforme pour mieux représenter les préoccupations des personnes réfugiées au niveau national et politique. Composé de plus de 100 parlementaires réfugié·es volontaires, ils et elles s’organisent en différentes commissions et groupes de travail et se réunissent lors de sessions annuelles, la prochaine étant prévue le 29 juin. En vue de poursuivre son développement, le Parlement suisse des réfugié·es a commandé une étude pour analyser sa structure et son mode d’action actuels. Cette étude, disponible ici (en allemand), formule également plusieurs recommandations. Retrouvez-les dans le communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugié·es (HCR) que nous reproduisons ci-dessous.

Journée mondiale des réfugiés 

Le Parlement suisse des réfugiés: une initiative d’avenir

Le Parlement suisse des réfugiés, une initiative visant à renforcer la participation des personnes réfugiées en Suisse, se tourne vers l’avenir. Pour poursuivre son développement, il a commandé une étude sur ses perspectives de développement, avec le soutien du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et de la National Coalition Building Institute (NCBI) Suisse.

Lors du workshop du Parlement des réfugiés, octobre 2021

Lancé en 2021 par l’organisation National Coalition Building Institute, le Parlement des réfugiés offre aux personnes réfugiées en Suisse une plateforme pour mieux représenter leurs préoccupations au niveau national et politique. Le Parlement est composé de plus de 100 parlementaires réfugié·es volontaires qui se sont organisé·es en différentes commissions, groupes de travail et un groupe de pilotage.

Depuis sa création, des sessions annuelles pour les personnes réfugiées ont été organisées, la prochaine étant prévue pour le 29 juin. A chaque session, le Parlement des réfugiés s’est développé. Cependant, pour s’établir durablement comme la voix des réfugié·es dans la politique d’asile suisse, d’autres étapes sont nécessaires. 

Première étude sur un parlement national des réfugiés

Une étude (uniquement disponible en allemand) menée entre septembre et décembre 2023 par la Dr. Nadine Arnold, de la Vrije Universiteit d’Amsterdam, analyse la structure et le mode d’action actuels du Parlement des réfugiés. Cette recherche propose des actions pour le Parlement des réfugiés en vue de favoriser son développement et son institutionnalisation. Cette étude est la première à se pencher sur la création et l’organisation d’un parlement national des réfugiés. 

L’étude formule plusieurs recommandations fondamentales:

  • Fonction du Parlement des réfugiés en tant que représentation des personnes réfugiées en Suisse: Le Parlement des réfugiés pourrait devenir une voix représentative des réfugié·es en Suisse et porter effectivement leur voix dans la politique et l’opinion publique suisses. Cette fonction du Parlement des réfugiés devrait cependant être clairement définie.
  • Représentativité: Pour cela, il serait important que le Parlement des réfugiés devienne plus représentatif, c’est-à-dire qu’il devrait œuvrer pour que le plus grand nombre possible de groupes de réfugié·es, de cultures et de langues différentes soient représentés. Il devrait recruter systématiquement et largement de nouveaux parlementaires réfugié·es. Les organisations partenaires, y compris les organisations dirigées par des réfugié·es, ainsi que l’administration publique pourraient apporter leur soutien pour que toutes les personnes réfugiées en Suisse soient informées de l’existence du Parlement et que le plus grand nombre possible de personnes y participent.
  • Soutien de NCBI: NCBI pourrait soutenir au mieux le travail du Parlement des réfugiés en prenant en charge l’administration, l’organisation et les travaux de fond, pour ainsi dire la fonction de back-office. Ainsi, les membres du Parlement peuvent se concentrer sur le travail politique et représenter le Parlement à l’extérieur.
  • Stabilisation des sessions: Une date récurrente et un lieu fixe, de préférence une salle du Parlement, devraient être fixés pour les sessions. Le déroulement devrait être aussi proche que possible de celui des sessions parlementaires habituelles.
  • Financement: Pour que le Parlement des réfugiés puisse se développer, il a besoin d’un meilleur financement. Un financement par des institutions de promotion de la démocratie et par les pouvoirs publics pourrait être envisagé.

Prochaines étapes

Le groupe de pilotage du Parlement des réfugiés, composé de représentant·es élu·es de toutes les commissions, discute actuellement de la mise en œuvre des recommandations. Mahtab Aziztaemeh se réjouit: « Cette étude donne du poids et de la légitimité au Parlement des réfugiés. En adaptant nos structures et en mettant en œuvre les recommandations, nous pouvons encore mieux représenter politiquement les réfugié·es en Suisse. »

Le groupe de pilotage estime que les recommandations sont utiles, mais souligne la nécessité d’une mise en œuvre pragmatique. Par exemple, une date récurrente est utile, mais doit être adaptée aux programmes du Conseil national et du Conseil des États, ainsi qu’à la disponibilité des locaux. « Il est également important d’assurer le financement à long terme de la session. Nous espérons que l’étude y contribuera », déclare Andi Geu, co-directeur de NCBI.

La quatrième session du Parlement des réfugiés
Le 29 juin 2024, le Parlement des réfugiés se réunira pour la quatrième fois. Plus d’informations.

Plus d’informations:

Contact pour les médias :

  • HCR : Vincent Bürgy, 031 309 60 92, burgy[at]unhcr.org
  • NCBI : Andi Geu, 076 416 16 22, andi.geu[at]ncbi.ch
  • Parlement des réfugiés: Mahtab Aziztaemeh, 079 210 00 24, mahtab.aziztaemeh[at]ncbi.ch

La Journée mondiale du réfugié 

Chaque année, le 20 juin, le monde célèbre la Journée mondiale du réfugié, journée internationale visant à rendre hommage aux personnes qui ont été forcées de fuir. Ensemble, nous pouvons défendre leur droit de rechercher la sécurité, renforcer notre soutien en faveur de leur inclusion économique et sociale, et plaider pour trouver des solutions à leur sort.