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Documentation

Lutte des MNA | Occupation du centre culturel du Grütli

Depuis mardi 13 janvier 2019, le Centre culturel du Grütli à Genève a été investi par le collectif de soutien aux mineurs non-accompagnés pour demander des mesures immédiates de protection pour tout-e-s celles et ceux qui se retrouvent encore à la rue : hébergement, scolarisation, suivi socio-éducatif des mineurs et des jeunes adultes jusqu’à 25 ans.

Illustration extraite du site de renverse

 

Le collectif appelle le Conseil d’État, responsable du dossier, à répondre à ses revendications (ci-dessous). Il a également demandé l’appui du Conseil administratif de la Ville de Genève, propriétaire des lieux, pour débloquer la situation. Celui-ci a affirmé soutenir « sur le fond » les revendications du collectif Lutte des MNA. Bien qu’il estime que le Grütli ne soit pas un lieu adapté pour l’hébergement des mineurs concernés et préconise la recherche d’un autre lieu, celui-ci tolérera l’occupation et s’est engagé à diverses mesures, s’est réjoui le collectif MNA dans un communiqué diffusé le 16 janvier. Notamment la création d’une carte de résident-e de la Ville visant à leur donner accès aux services publics de la Ville -bibliothèques, services des sports, maisons de quartier, etc- à l’instar de ce qui se pratique à Zurich par exemple. Mais également à organiser une rencontre avec l’exécutif cantonal et le collectif des assises. Par ailleurs, les différents lieux d’urgence de la Ville de Genève qui menaçaient de fermer resteront ouverts, s’est réjoui le collectif. Ci-dessous les différents communiqués du collectif, expliquant les motivations de l’occupation et les dernières décisions prises lors des Assemblées générales, ouvertes au public, qui se tiennent tous les soirs au Grütli à 20h après un repas commun servi à 18h, où tous les soutiens sont les bienvenus. La vie s’organise donc au Grütli autour des MNA autour du mot clé : « Dignité pour les MNA, et on s’en va ! »

Comment soutenir?


Quelques liens:

Ci-dessous les revendications  du collectif MNA, ainsi que des liens vers les communiqués de presse du collectif Lutte des MNA et  la réponse de soutien de la Ville de Genève:

Revendications de l’occupation du Grütli par le collectif Lutte des MNA – janvier 2020.

Tout ce que nous demandons vaut pour tou.te.s les mineur.e.s et tou.te.s les jeunes majeur.e.s jusqu’à 25 ans, qu’ils.elles soient résident.e.s ou migrant.e.s et quelque soit leur statut, comme le prévoit le cadre légal (dont la Constitution fédérale et la Convention relative aux Droits de l’enfant).

Avant de suspendre l’occupation, nous voulons des garanties sur l’acceptation des revendications fondamentales parmi celles exposées ci-après. Nous demandons :
– une carte de résident délivrée par la Ville de Genève dans un premier temps, et que le Conseil administratif fasse la demande au canton de délivrer une carte cantonale d’identité; afin de pouvoir se légitimer auprès de la police et des institutions cantonales en cas de besoin.
Et que tou.te.s les jeunes obtiennent d’office la carte 20ans/20francs.
– que le Conseil administratif nous attribue une aide financière de soutien pour la logistique durant l’occupation, nous permettant de financer la nourriture,
ainsi que le matériel de propreté. Nous estimons nos besoins à 3’000 chf.
– un rendez-vous avec la Délégation du Conseil d’Etat aux migrations avant le 20 janvier, à laquelle une délégation du Conseil administratif nous
accompagne, afin de soutenir nos revendications auprès du canton.
– que plus aucun.e jeune ne dorme à la rue ; ainsi que le remplacement immédiat de l’hôtel Aïda par des structures adaptées aux mineur.e.s et aux jeunes majeur.e.s. C’est-à-dire, l’ouverture de nouveaux foyers à taille humaine pour héberger les MNA, ex-RMNA, jeunes majeur.e.s, résident.e.s ou migrant.e.s, quel que soit leur statut légal.
– l’application de la présomption de minorité et une prise en charge en découlant, ainsi que l’arrêt immédiat de tous les tests de minorité.
– L’accès gratuit à des activités sportives (cours, salles de fitness, etc.)
– La scolarisation pour tou.te.s les jeunes jusqu’à 18 ans ainsi qu’un accès à des formations professionnelles, comme l’oblige la loi ; et la mise en place de nouvelles structures adaptées en cas de besoin.
– que le canton et les communes trouvent les financements nécessaires au maintien à l’année des hébergements d’urgence offerts par le dispositif de nuit sous la forme des Sleep-ins.

Nous attendons une réponse du Conseil administratif de la Ville ainsi que de la Délégation du Conseil d’Etat aux migrations au plus vite, et restons à disposition pour toute information complémentaire.