RTS | Bâtir des ponts avec les réfugié·es mineur·es: un projet par des ados et pour des ados
RTS, reportage de Yves Godel
« Bridge Builders » est un projet d’intégration inédit. Initié par des élèves du secondaire genevois, il a pour ambition de créer des ponts entre des adolescent·es suisses et des jeunes arrivé·es seul·es ici au terme d’un parcours migratoire. Au-delà du statut social, de la langue et de la nationalité, l’objectif de ce projet est d’échanger, et d’être ensemble. Aujourd’hui, nous vous proposons de partir à la découverte de cette initiative réjouissante en découvrant la Mise au Point de la RTS.
Un bande d’ados d’ici et d’ailleurs, un terrain de cricket et une ambiance joyeuse malgré la pluie: voilà une scène typique des « Bridge Builders ». Cette description quelque peu cinématographique dévoile pourtant une situation bien réelle : depuis un an maintenant, le projet du même nom tisse et entretient des liens entre des jeunes qui ont grandi en Suisse – et qui plus est dans des familles aisées – et d’autres lui ayant requis l’asile. Le format ? Des rencontres, une à deux fois par mois, autour d’un thème ou d’une activité.
Durant ces rencontres, les similitudes saisissent peut-être autant que les différences. Outre les contrastes (culturels, de langue), ces jeunes ont le même âge et des intérêts semblables. Et il semblerait qu’ils et elles aient beaucoup à apprendre les un·es des autres.
Côtoyer des jeunes d’ici et s’asseoir ensemble avec eux nous permet de mieux connaître leur culture. Et cela nous aide à mieux apprendre la langue.
Bilal, réfugié afghan de 15 ans
Ce projet prend place à proximité de Genève, en collaboration avec un foyer de l’Hospice Général. La plupart des jeunes requérant·es qui y participent viennent d’Afghanistan. Comme le soulève le reportage de la RTS: Mélanie, à l’origine de cette initiative, quittera bientôt les bancs de l’école. La relève, donc, cherche à être assurée. Et ce projet pourrait même naitre dans d’autres espaces: il y a d’autres écoles, d’autres foyers à approcher, pour construire de nouveaux ponts.
Je suis très privilégiée. C’est la vérité, il ne faut pas que je le cache. J’ai de la chance; j’ai un abri, une famille avec qui j’habite. Ce serait hypocrite de rester dans ma bulle avec d’autres gens privilégiés comme moi.
Mélanie, instigatrice du projet « Bridge Builders »