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Notre regard

Postface. Le making-off !

Comme l’écrit si bien Zelal Karatas en édito, cette édition est très spéciale. À la fois parce que ce numéro 200 nous fait entrer dans notre quarantième année d’existence. Mais aussi parce que son élaboration nous a permis de sortir de notre zone de confort et de nous confronter à nos propres préjugés : et le résultat va au-delà de nos attentes ! L’idée était d’offrir aux personnes dont on parle et dont on défend les droits et l’émancipation à longueur de pages l’occasion de participer à la construction de ce journal. Nous ne savions pas trop vers quoi nous allions. Ce processus a constitué pour nous à la fois un défi, un apprentissage et nous a véritablement porté·es.Première étape : identifier les personnes susceptibles de participer à la première séance de rédaction. Rencontré·es dans le cadre d’accompagnement professionnel ou bénévole, ami·es d’ami·es, sollicité·es via le blog Voix d’Exils avec lequel nous collaborons régulièrement, chacune et chacun est arrivé·e avec l’envie de parler d’un sujet qui lui tenait à coeur, et pas forcément de parler de son histoire personnelle. Alors que nous avions, au cas où, prévu des idées de sujet, nous avons pu les mettre de côté. La langue a été un défi, mais on s’est débrouillé·es entre farsi, kurde, anglais et français. Notre sommaire était complet. Restait à chacun·e à rédiger son article, soutenu·e par l’équipe d’asile.ch et, pour Kebei et Jean-Claude, par celle de Voix d’Exils.

Deuxième étape : la découverte des articles. Petites craintes vite disparues et émerveillement ! Parce qu’évidemment, on avait envie d’offrir à nos lectrices et lecteurs quelque chose de bon, et de beau. Et les oeuvres de Sara Ashrafi, dont nous avions déjà pu découvrir le talent il y a plus d’un an dans nos éditions 194 et 195, ainsi que celles de Murtaza, apportent cette touche de beauté au journal.

Nous pouvons le dire : nous sortons grandi·es et enthousiasmé·es par cette expérience. À nos yeux, la revue telle que proposée peut servir d’exemple de bonne pratique participative, mais aussi et surtout changer l’image que l’on peut se faire des personnes réfugiées, quel que soit leur statut. La revue ouvre et nous ouvre sur de nouvelles perspectives : au-delà des témoignages, chacun·e a quelque chose à dire sur la façon dont nous pensons l’accueil. Nous avons beaucoup à en apprendre. Ce numéro 200 est donc le début de quelque chose. Et nous nous en réjouissons ! Continuez à nous lire, à nous soutenir, à nous faire connaître !

Le comité d’asile.ch

A l’occasion de la parution de cette édition spéciale, nous avons retracé le processus éditorial au travers d’une vidéo que vous pouvez découvrir ci-dessous :


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