OSAR | Transfert Dublin: un nouveau rapport confirme les défaillances du système d’asile croate
L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) a publié un nouveau rapport sur les mécanismes du système d’asile croate et appelle à renoncer aux transferts Dublin vers la Croatie. Suite à une présence sur place (octobre 2024), l’organisation conclue à des défaillances persistantes et inhumaines: pushbacks systématiques, violence policière, accès limité aux soins de santé et instabilité du système de l’asile. Pourtant, les autorités suisses continuent d’évaluer que ce pays respecte ses obligation du droit international. Nous relayons ci-dessous le rapport de l’OSAR.
Parmi toutes les défaillances que détaille l’OSAR dans son rapport, elle fait état d’un système de soins saturé dans lequel il est difficile pour les personnes ayant des besoins médicaux particuliers de recevoir un traitement régulier. Particulièrement touchées par les traumatismes psychologiques, elles font face à un accès trop limité aux possibilités de prise en charge psychiatrique.
L’OSAR enjoint donc les autorités à renoncer aux renvois vers la Croatie, particulièrement pour les personnes vulnérables qui ont subi des violences de la part des forces de police croates et celles qui ont besoins de soins réguliers. Elle appelle instamment à ne pas interrompre un traitement médical en cours ou un séjour dans un établissement médical pour renvoyer directement la personne concernée en Croatie. Considérant que les autorités suisses pourraient très bien continuer à prononcer ces renvois, elle appelle à renoncer aux transferts sous contrainte et par surprise au milieu de la nuit car ils sont disproportionnés et susceptibles de produire des mécanismes de (re-)traumatisation.
Ci-dessous, le rapport de l’OSAR sur les conditions d’accueil en Croatie.
La situation décrite par l’OSAR a un visage
Ces derniers propos font tristement écho à l’histoire de Bezma, 7 ans, expulsée vers la Croatie avec sa famille alors qu’elle était gravement malade. Pour lire son histoire, nous vous renvoyons vers notre article de synthèse et vous invitons à lire l’enquête en plusieurs articles de Camille Krafft (Blick).