VE 111 / février 2007
A peine les durcissements apportés à la loi sur l’asile (LAsi) et à la nouvelle loi sur les étrangers (LEtr) sous toit, au lendemain du 24 septembre comme pour rassurer la population qui les a largement approuvées, des politiciens n’ont eu de cesse de proclamer «que la loi sera appliqué de façon humaine», «que certaines mesures ne seront nécessaires que pour quelques rares cas individuels» Est-ce de la naïveté, de l’aveuglement, au pire de la mauvaise foi, au mieux un certain remords? On ne légifère pas pour quelques quidams récalcitrants. Et peut-on vraiment appliquer «de façon humaine» une loi essentiellement inhumaine. Quand on met de telles armes à disposition des exécutants, c’est bien pour qu’elles soient utilisées. Il est à craindre que le redoutable arsenal des mesures législatives, combinant des mesures de détention de longue durée, de contrôle, de mise à l’amende, d’assignation à résidence, de mise à l’écart de lieux publics et de précarisation jusqu’à l’indigence de personnes dont le seul délit est leur présence sur le sol suisse soit un jour ou l’autre mis en œuvre par certains cantons particulièrement zélés, comme d’ailleurs le montre l’exemple de certains cantons alémaniques.
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