Aller au contenu
Préjugés

Afflux? Déplacés et réfugiés dans le monde

Où fuient les réfugié·s?

Dans leur propre pays: les déplacé·es internes

« Les déplacés internes sont des personnes contraintes de fuir à l’intérieur de leur propre pays, notamment en raison de conflits, de violences, de violations des droits humains ou de catastrophes. Ils représentent l’un des plus grands groupes de personnes déplacées. » 
« Lorsque des personnes passent une frontière pour échapper aux persécutions, elles sont protégées par des conventions internationales et sont juridiquement considérées comme des réfugiés. Les personnes vivant une situation semblable qui quittent leur région d’origine tout en restant dans leur propre pays deviennent des déplacés internes. Leur protection relève de la responsabilité de l’État concerné, mais celui-ci ne peut cependant souvent plus l’assurer – ou refuse de la garantir au groupe de population concerné. »

HCR, Personnes déplacées internes

Sur les 83,4 millions de déplacé·es internes à la fin de 2024 dans le monde, 73,5 millions (+10%) ont été déplacé·es en raison de conflits et de la violence, et 9,8 millions (+29%) en raison de désastres naturels.

Soudan (11,6 millions), Syrie (7,4 mio), Colombie (7,3 mio), République démocratique du Congo (6,2), Yemen (4,8) sont les pays où se trouvent le plus grand nombre de déplacé·es internes.

Pour aller plus loin : Le rapport du Internal displacement monitoring centre présente de nombreuses cartes et statistiques interactives sur le sujet ainsi que des informations sur les réponses données à ce phénomène du déplacement interne.


IDMC, Global Report on Internal Displacement 2025

Hors de leur frontière: les réfugiés 

67% des réfugiés trouvent refuge dans les pays voisins des situations de crise selon le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.

69% des personnes déplacées sont originaires de seulement 5 pays (Global trends 2024, p. 38) : la Syrie (6 mio majoritairement réfugié·es en Turquie, Liban Allemagne et Jordanie) l’Afghanistan (5,8 mio majoritairement réfugié·es en Iran et au Pakistan (un chiffre en baisse en raison de nombreux retours forcés depuis ces pays-là, l’Ukraine (5 mio, la plupart hébergé·es en Allemagne, Pologne et République Tchèque), le Sud-Soudan (2,3 mio la plupart en Ouganda, au Soudan et en Ethiopie) et le Soudan (2,1 moi réfugié·es au Tchad, au Soudan et en Libye). Et c’est autour de ces pays que vivent le plus grand nombre de réfugiés.

Le rapport du HCR Global trends 2024 présente les éléments clés relatifs aux pays d’accueil (p. 21): il montre que 73% des personnes réfugiées dans le monde sont accueillies par les pays à moyen ou très bas revenus.

Pour aller plus loin : voir le rapport Global Trends 2024  du HCR avec des infographies éclairant de nombreux aspects des déplacements forcés dans le monde. 

Screenshot UNHCR-Carte interactive montrant la répartition géographique des personnes déplacées dans le monde en 2024. Cliquez sur le lien pour accéder aux données interactives sur le site du HCR https://www.unhcr.org/refugee-statistics/insights/annexes/forcibly-displaced-maps.html
Combien d'hommes, combien de femmes, d'enfants réfugiés dans le monde? +

Pour casser quelques idées reçues, quelques caractéristiques démographiques sur les réfugiés dans le monde.

Le HCR estime à quelque 41% le pourcentage d’enfants (moins de 18 ans) parmi les réfugié·es dans le monde en 2024. Toujours selon l’Agence de l’ONU, les femmes et les filles représenteraient quelque 50% des personnes réfugiées.

Source: HCR, Global trends 2024, p. 36