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Préjugés

Oisiveté? Accès au marché de l’emploi

Des faits, non des préjugés :

Les personnes en procédure d’asile, titulaires d’une admission provisoire et réfugiées font-elles le choix de ne pas travailler ? Ou est-ce le cadre légal qui aboutit à ce que nombreuses de ces personnes soient inactives ou ne trouvent pas de travail ? Les restrictions à l’emploi imposées aux demandeur·ses d’asile arrivant en Suisse, la durée des procédures, le manque d’accès à des cours de langue, la non-reconnaissance des diplômes, freinent voire empêchent l’accès à un travail. Toute personne éloignée du marché de l’emploi durant des années a ensuite de la peine à le réintégrer, perd une partie de ses compétences. Or qui dit travail dit aussi intégration. Et dit aussi participation à la vie économique et sociale du pays d’accueil. Quelles sont les conditions fixées par la loi à l’accès au marché du travail ? Quelles conséquences pour l’intégration ? 

Différents liens et explications vous sont proposés dans cette rubrique.

Dessin de Ambroise Héritier
Travail sur appel, contrats précaires, salaires très bas… ou pas de travail. +

Les demandeur·ses d’asile n’ont pas accès au marché du travail dès leur arrivée en Suisse: elles doivent attendre leur attribution à un canton. Cet accès, soumis à autorisation, peut être limité à certains secteurs d’activité, donc rarement dans leur domaine de compétence. Priorité est donnée aux personnes suisses et résidentes. En cas d’obtention de l’asile ou d’admission provisoire, les années d’activités ainsi perdues freinent leur accès à l’emploi, leur indépendance financière, leur intégration. En cas de rejet de la demande d’asile ou de décision de NEM, l’autorisation de travail est retirée.

3,8% des demandeur·ses d’asile (permis N), 45% des personnes admises provisoirement (permis F) et 42% des réfugié·es travaillaient en moyenne en Suisse à fin 2023. Ils/elles ont des contrats précaires et sont surreprésenté·es dans les emplois sous-qualifiés et mal payés, des branches où les Suisses·esses sont peu nombreux.

Source : Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et Organisation de coopération et de développement économique (OCDE)